samedi 12 décembre 2015

Philippe Torreton s’insurge contre l’appel au front républicain

Résultat de recherche d'images pour "logo politis"Chloé Dubois            

Philippe Torreton est un homme en colère.

  « On nous refait le coup de la ligne Maginot », proteste-t-il en qualifiant le front républicain de « Front République-rien ». À deux jours du second tour des élections régionales, c’est en défenseur de la gauche « réellement de gauche » que le comédien critique, dans une longue tribune publiée ce vendredi dans l’Humanité, le soutien appuyé de Manuel Valls à Xavier Bertrand et Christian Estrosi (LR), les « Las Vegas de la droite », comme sur les « trente ans de colère » invoqués par le « front républicain ».
« On nous demande d’aller voter pour des olibrius [1] qui ont mené une campagne pratiquement indifférenciable de celle du FN, pour contrer justement les candidats FN. C’est absurde, c’est tristement absurde. [...] Il faut permettre au peuple de gauche de voter et, pour qu’il puisse voter, il lui faut des candidats. »
Pour le comédien, qui a aussi été un conseiller de Paris engagé avec Bertrand Delanoë (PS), le front républicain qu’on nous ressert depuis trente ans revient à s’asseoir « sur le couvercle une Cocotte-Minute en surchauffe » en croyant que cela fera retomber la pression. Alors que celle-ci résulte d’abandons d’idéologiques et de renoncements politiques.
« Trente ans que tout ce beau monde y va des mêmes phrases creuses, trente ans que les citoyens qui votent FN n’ont pas compris, mais trente ans de colère, ce n’est plus de la colère, c’est un programme [...], une adhésion parfaite en parfaite connaissance de cause. [...] Lutter contre le FN, c’eût été avoir de la constance et des convictions, avoir encore un idéal autrement plus motivant que l’équilibre des comptes public et nous y amener. »
Cette tribune témoigne des frustrations d’une gauche qui, ce dimanche 13 décembre, ne pourra pas voter pour des idées et devra, à la demande de Manuel Valls, assumer les responsabilités du « front républicain ». « Mais ça fait du bien à qui ? Ça rassure quoi ce vote républicain ? Ça permet quoi ? », s’interroge Philippe Torreton.

politis.fr

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