On sauve les apparences, mais pas le climat !
Cette phrase fait depuis mercredi soir une relative unanimité entre
des diplomates des pays du Sud et des représentants des associations qui
suivent les négociations dans la zone bleue des accrédités auprès de la
Conférence sur le climat. Pourtant, dés le milieu de l’après midi de
jeudi, des représentants du CAN, le Climate Action Network, se sont
précipités dans l’allée principale de la COP pour célébrer ce qu’ils
considèrent comme une victoire. De quoi faire une belle photo pour les
plénipotentiaires présents mais aussi preuve qu’ils avaient très mal lu
le texte qui reste encore âprement discuté par les négociateurs et les
ministres de l’environnement. Et qu’ils font et disent n’importe quoi
pour faire croire qu’ils servent à quelque chose. D’ailleurs, une heure
plus tard, des associations françaises (WWF, Amis de la Terre,
Coordination Climat, Greenpeace et quelques autres) réunissaient une
conférence de presse pour commenter un scepticisme qu’ils refusaient à
nommer « pessimisme ». Comme s’ils tenaient avant tout à maintenir les
liens avec les officiels des Nations Unies qui supportent de plus en
plus mal la contestation associative « autorisée ».
Une heure plus tard encore, à l’appel des associations, une bonne
centaine de membres des associations dont les avertissements sont
tolérées par les officiels, ont organisés un sit-in face à la grande
salle où se réunissent les séances plénières. À huit clos bien sur, ce
qui évite au mouvements associatifs et aux journalistes de constater et
raconter le détail des tractations sordides qui se déroulent depuis
quelques jours. Pour satisfaire le ministre des Affaires Etrangères et
son président, François Hollande qui veulent éviter à tout prix un
échec. Quitte à accepter vendredi l’adoption par consensus d’un texte
qui serait (sera ?) vide de sens. Sur les objectifs d’augmentation
acceptée des températures, sur le réparations des dommages aux pays
victimes et sur l’aide accordée aux pays du Sud pour faire face,
technologiquement ou financièrement, aux premiers et terribles dégâts du
dérèglement climatique. Sans oublier le caractère contraignant du
traité oublié ; il serait de toute façon une farce dans un monde ne
disposant pas d’un organisme de contrôle et de sanctions.
Quant aux « gentils » manifestants, ils ont été virés au bout d’une heure
par la police des Nations Unies alors que leur protestation, comme
toutes autres, avaient été autorisée, comme simulacre de démocratie…
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