Le Premier Ministre grec, lors de sa rencontre avec le Président
israélien M. Rivlin, a été appelé à signer le livre des visiteurs du
Président israélien.
M. Tsipras a donc inscrit sue ce registre : « c’est pour moi un grand
honneur d’être dans votre capitale historique et de rencontrer votre
Excellence », rapporté par Tal Shalev, journaliste de la télévision israélienne « I24news ».
Cette déclaration de la part d’un dirigeant européen est sans
précédent, dans la mesure que le statut de la ville est controversé et
que, pour Jérusalem Est en particulier, la communauté internationale
s’en réfère comme territoire occupé.
La ville a été conquise par l’armée israélienne pendant la guerre des 6 jours, en juin 1967, et depuis est sous occupation.
En 1982 Israël a voté une loi pour annexer la partie est de la ville.
Cet acte d’annexation a été condamné par la communauté internationale
qui considère que le statut de la ville n’est pas déterminé et fait
objet de négociation des deux parties ; une part de cette communauté
internationale soutient la revendication des palestiniens de faire de
Jérusalem Est la capitale de la Palestine.
L’ONU a utilisé le terme « territoires occupés » dans la motion 242 du 22/11/1967 et depuis 1970 le
terme « territoires occupés » plus largement. Israël appelle la rive
ouest du Jourdain « Judée » et « Samarie » et admet l’existence de
« territoires contestés ».
Ces territoires sont : la Rive Ouest, Jérusalem Est et la Bande de Gaza. La motion 58/292 du 14 mai 2004 de l’Assemblée Générale de l’ONU confirme la notion de « territoires palestiniens occupés, Jérusalem Est incluse »
« Confirmant la motion 66/18 du 30/11/2011 et toutes les motions relatives au statut de Jérusalem, retenant la notion que la communauté internationale ne reconnait pas l’annexation de Jérusalem Est, souligne le besoin de trouver la manière de résolution par la voie de négociation du statut de Jérusalem comme capitale de deux Etats »
« Rappelant l’avis consultatif du Tribunal International, du 09/07/2004, confirmant sa motion 58/292 du 06/05/2004, dans lequel il est stipulé entre autres que la situation du territoire palestinien est depuis 1967 celle d’une occupation militaire, conformément aussi au Droit international et les motions des Nations Unies, le peuple palestinien a le droit incontestable à l’autodétermination et à l’exercice des droits souverains sur son territoire »
Alors, l’acte de M. Tsipras d’écrire « votre capitale historique »
dans le registre du Président israélien serait-il juste une gaffe, ou
bien joue-t-il le rôle d’éclaireur pour les spéculations glauques de ses
nouveaux alliés ? Ceux-là mêmes dont il qualifiait les agissements de
« sauvageries » en arborant en manifestation le keffieh palestinien, il y
a un an et demi, quand aujourd’hui il parle « d’escalade de la violence
des deux côtés » en plaçant sur un pied d’égalité les bourreaux et
leurs victimes.
unitepopulaire-fr.org
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