Le réacteur nucléaire israélien de Dimona est
impliqué dans 65 projets de recherche avec des agences nucléaires
étrangères, parmi lesquelles le Département de l’Énergie des États-Unis,
l’Agence étatsunienne de protection de l’environnement, l’Union
Européenne (le “Joint Research Center”), le Commissariat à l’Énergie Atomique
français (par un heureux hasard “Énergie Atomique” et “Énergies
Alternatives” ont les mêmes initiales) et l’Agence Internationale de
l’Énergie Atomique.
Or, on peut tenir pour établi qu’Israël, qui n’a jamais signé le Traité de Non-prolifération des armes nucléaires et qui soustrait ses installations nucléaires à tout contrôle international, dispose de 115 armes nucléaires au moins.
La marine israélienne dispose par ailleurs de sous-marins ayant la
capacité de lancer des missiles à têtes nucléaires (qui peuvent donc
potentiellement atteindre tous les points du globe terrestre), en grande
partie offerts par les contribuables allemands.
Israël a toujours maintenu volontairement une ambiguïté à propos de
son statut de puissance nucléaire, qui a été acquis dans les années 1950
grâce à la complicité du gouvernement “socialiste” de la France
: sans démentir disposer de l’arme atomique, les gouvernements
israéliens successifs n’ont jamais confirmé quoi que ce soit ou donné
aucun détail.
Les informations sur l’implication du réacteur de Dimona dans des
programmes de recherche internationaux publiées mercredi par le
quotidien Haaretz proviennent d’un exposé réalisé par le directeur du
“Centre de recherches nucléaires du Néguev” (le nom officiel du réacteur
de Dimona), le Dr. Ehud Netzer, lors d’une conférence réunissant 350
spécialistes israéliens et étrangers du nucléaire à Tel Aviv. Dans le
passé, note Haaretz, la censure militaire a fréquemment interdit la
publication d’informations sur de tels programmes de coopération.
Le Dr. Ehud Netzer a précisé que les programmes de recherche auxquels
le centre de Dimona est associé ont donné lieu à la publication de 80
articles scientifiques l’an dernier. Il n’a toutefois donné aucun détail
sur la nature des projets en question. Selon Chaim Levinson, qui signe
l’article de Haaretz, il s’agirait – “sur base de conversations avec des scientifiques assistant à la conférence”
– non des usages militaires de l’énergie nucléaire mais de problèmes
ayant trait à la sécurité nucléaire, à la protection des travailleurs
contre les radiations et au traitement des déchets nucléaires.
Cependant, note encore Chaim Levinson,“aucun scientifique étranger
n’est jamais entré dans le réacteur de Dimona. Tous les contacts avec
des représentants de pays étrangers ont lieu dans les installations du réacteur de Soreq.”
Source : Haaretz
Photo : La “Une” du Sunday Times du 5 octobre 1986
pourlapalestine.be
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