Carole Delga : la gauche coloniale et liberticide

Antoine Manessis

Carole Delga la présidente social-démocrate de la région Occitanie n'aime pas qu'on lui rappelle ses propres propos.

Rima Hassan s'est souvenue que Delga avait dit "il faut interdire les manifs propalestiniennes en France".   Delga prétend qu'il s'agit de fake news. Elle a bien dit cela, reconnait-elle, mais c'était que quatre jours après le 7 octobre "L'émotion était telle que la sécurité publique n'était pas garantie et que le danger de graves troubles était réel". Et depuis quand on ne manifeste que quand "l'émotion n'est pas telle" ?  Qui le décide ? Qui entrave la liberté de manifester sous des prétextes que l'on peut répéter sans cesse à tout propos ?

Delga poursuit : "Les préfets interdisaient les manifestations partout en France." Ça on s'en est aperçu. Et elle justifie donc sa propre position liberticide en s'appuyant sur celle du pouvoir qui alors appelait au "soutien inconditionnel d'Israël" et à une "coalition internationale contre le Hamas" ! Se foutre de la gueule du monde avec de pareils arguties révèle le niveau d'honnêteté intellectuel de la dame.

Elle précise : "Aujourd'hui, ces manifestations ne présentent pas un risque grave pour la sécurité des Français" Ouf ! Delga nous donne l'autorisation de manifester alors que nous le faisons depuis le premier jour avec ou sans son avis sans autre "danger de troubles" que les charges de police, les nassages, les gaz lacrymo...Et l'accusation imbécile "d'apologie du terrorisme". Avec la justice qui de temps en temps, contrairement à Delga, n'est pas du même avis que les préfets au ordres du pouvoir.

Ce soutien de Rafaël Glucksmann est désormais pour le cessez-le-feu et approuve Biden qui prétend suspendre la livraison de bombes au fasciste Netanyahou, il lui a fallu environ sept mois pour faire semblant de décider quelque chose. Quant à Delga elle ne dit pas si elle est favorable à des sanctions contre Israël et l'embargo des armes françaises vers ce pays. Sans doute que "la sécurité publique" serait troublée par un minimum de courage politique et de simple solidarité humaine.

Ce qui n'arrivera pas à Carole Delga qui est bien comme l'a justement défini Rima : "La gauche coloniale".

Antoine Manessis