jeudi 4 juillet 2024

À propos de Roussel, Ruffin et Simonnet

NBH

Fabien Roussel a été pulvérisé dans une circonscription qui fut jusqu'à dimanche un bastion du PCF. Son mini-moi Léon Desfontaines a subi le même sort. 

Soyons clair : c'est regrettable. Et même triste pour ceux qui ont, comme l'auteur de ces lignes, milité une quinzaine d'années dans ce parti. Nous n'oublions pas ces militants lumineux qui furent l'honneur du parti communiste et dont l'héritage à été dilapidé et renié par les directions successives depuis qu'elles ont tourné le dos au marxisme vivant. 

Deux courants sont responsables de la phase finale du naufrage auquel on assiste

La direction Roussel d'un opportunisme vulgaire qui a cru pouvoir séduire le vote populaire en manifestant avec des factieux, en se faisant le chantre du BBQ et du gros rouge.

La fraction brejnevo-marchaisienne qui s'est collée à Roussel pour camoufler son groupusculisme et son impuissance, sa haine recuite de la France Insoumise, issue d'une époque où rien ne devait vivre à gauche du parti. Reprenant même les degueulasseries des droites contre la FI. 

Cette raclée démontre plus profondément encore qu'il ne suffit pas de sauter sur sa chaise en criant "Social ! Social !" pour être convainquant, ni de mépriser toutes les dimensions du combat social. Une vision obsolète et dogmatique du combat de classe à abouti au désastre auquel nous assistons. 

"Battu mais pas abattu" a fanfaronné Roussel, pleuré par Nathalie Saint-Criq qui le trouve "si sympathique". La messe est dite.

Par ailleurs l'ami François Ruffin est en position délicate dans sa circonscription. Nous lui souhaitons vivement de redresser la barre et de retrouver sa place à l'Assemblée nationale. Ses difficultés disent cependant quelque chose de son positionnement et de déclarations franchement malheureuses. 

Là encore opposer le social et les autres dimensions du combat émancipateur est une faute politique. Céder à l'air du temps médiatique ne permet pas de saisir l'air du temps populaire. Dire de Mélenchon qu'il est "un problème", "un obstacle" pour la gauche quand on lui doit notre capacité de résistance au néofascisme n'est pas responsable. 

Ce que nous disons là ne nous empêche pas de dire que les propos d'Adrien Quatennens contre Ruffin sont stupides et inacceptables. Et de nous féliciter des résultats de Danielle Simonnet et d'autres Insoumis dont rien ne justifiait qu'ils fussent privés de l'investiture de la FI. 

La gauche, et particulièrement la gauche se réclamant du marxisme, va-t-elle comprendre que la pensée dialectique a pour but d'unir et non d'excommunier ? Et que "seule la vérité est révolutionnaire" ? 

NBH 

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