jeudi 1 août 2024

Nouvelles brèves : Golan et Venezuela

NBH

Golan

Faut-il rappeler qu'Israël occupe en toute illégalité internationale le plateau du Golan qui fait partie de la Syrie. L'ONU par la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies du 22 novembre 1967, a condamné cette occupation. Depuis 1967 presque immédiatement après la guerre des "six jours" Israël a commencé à coloniser le Golan.

En 1981 Menahem Begin, premier ministre de droite (Likoud), Israël décide unilatéralement d'annexer le plateau du Golan. La communauté internationale ne reconnaît pas cette décision et maintient que le Golan est un territoire syrien occupé. La résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies a déclaré la décision d'Israël "nulle et non avenue et sans effet juridique international.

Contre le droit international, Donald Trump a reconnu unilatéralement cette annexion en 2019. On estime à plus de 30 le nombre de colonies illégales juives dans la région, où vivent quelque 20 000 personnes. Sur le plan militaire, le Golan offre un avantage à Israël sur la Syrie. De plus, c'est également une source d'eau essentielle pour une région traditionnellement aride. L'eau de pluie qui tombe dans le bassin du Golan se jette dans le Jourdain et la zone est la source d'un tiers de l'approvisionnement en eau d'Israël. Et les terres sont fertiles.

Israël, puissance coloniale et occupante, ne tient aucun compte des demandes réitérées de l'ONU de se retirer du territoire syrien. Les affrontements de ces jours-ci, aussi tragiques soient-ils, s'inscrivent dans la lutte de libération nationale du Golan. On peut pleurer les victimes israéliennes ou druzes de ces affrontements, cela ne signifie pas qu'il faille renoncer à contextualiser ces événements et comprendre que c'est l'occupation parfaitement illégale du Golan par l'Etat sioniste qui est responsable de ces violences et de ces morts.

Venezuela

Des affrontements violents ont eu lieu dans plusieurs ville du pays après la victoire du président Maduro. Violences provoquées par l'opposition de droite qui avait fait croire à sa base que la victoire était certaine. Alors que les observateurs sérieux annonçaient un match très serré et la probabilité de la victoire de Nicolas Maduro. 

Les manifestants s'en sont pris violemment à la police qui a riposté. Ce sont de véritables émeutes qui ont secoué le pays. Difficile de s'interroger sur qui sont  les manifestants: des statues d'Hugo Chavez ont été déboulonnées et mises à terre. La police a été attaquée par les milices de droite. Les militants du PSUV, organisés aussi en groupes de défense, ont riposté aux manifestants de droite. Il y aurait 3 morts et une quarantaine de blessés selon des ONG présentes sur place.

L’opposition rejette formellement les résultats des présidentielles et Maria Corina Machado, la cheffe des droites, qui appelait par le passé à l'intervention militaire étrangère contre le régime progressiste, a même lancé un appel aux forces armées pour renverser le président Maduro. Un appel qui est resté sans réponse, l'armée respectant le verdict des urnes.

Nicolas Maduro a dénoncé une tentative d'imposer un "coup d'État fasciste au Venezuela". Il a appelé lundi à une grande mobilisation de ses partisans en réponse aux rassemblements des droites.

NBH 

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