Sophie Binet : grèves et occupations des usines

Antoine Manessis

"Le mois de décembre s’annonce rouge, mais pas le rouge du père Noël." annonce Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. 

Sophie Binet, la CGT appellent "les salariés à se mettre en grève et à occuper les usines pour empêcher leurs licenciements dès maintenant " ainsi qu’à une journée de mobilisations devant usines et préfectures le 12 décembre.

La CGT a recensé pas moins de 286 plans sociaux, menaçant plus de 200 000 emplois directs et indirects et donc appelle les salariés à l’action pour défendre l’emploi et l’industrie.

Michelin, ArcelorMittal, Auchan, MA France… En effet, les plans sociaux se multiplient depuis plusieurs semaines en France, touchant l’ensemble des secteurs d'activité et des régions.

Sophie Binet a précisé que cette journée était "ouverte à toutes et tous. J’espère qu’elle va s’élargir.  Aujourd’hui, les mobilisations sont unitaires dans les entreprises qui s’organisent contre les suppressions d’emplois et à chaque fois il y a une intersyndicale soudée sur les sites concernés."

Illustrant cette mobilisation toutes les organisations syndicales de la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) ont appelé les cheminots à se mettre en grève à partir du 11 décembre à 19 heures, principalement pour réclamer un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, et pour protester contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales. La CGT-Cheminots, l’UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots lancent unis cet appel à la grève estimant "qu' il est impensable et irresponsable de liquider un acteur public majeur et indispensable à la décarbonation des transports". 

Défense de l'emploi, de l'industrie, de l'environnement, fin du mois et fin du monde même combat

Sophie Binet a également lancé un "appel solennel" aux députés des droites : "vous allez débattre d’une proposition de loi abrogeant la réforme des retraites de 2023, imposée sans vote malgré une mobilisation d’une force et d’une longueur historiques.../...  Ne participez pas à des manœuvres d’obstruction.../...Cela fait plus d’un an et demi que les Françaises et Français attendent ce vote.../...Nous comptons donc sur votre sens des responsabilités pour laisser le vote aller à son terme." 

Peu de chances d'être entendu, cet appel a le mérite de rappeler au bon souvenir des députés LR et Macronistes ce que les Françaises et les Français attendent de façon massivement majoritaire : l'abrogation de la contre-réforme et le retour à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités. En novembre 89% des personnes interrogées sont contre la réforme macroniste-LR-MEDEF et 61% pour l'abrogation pure et simple.

Saluons en tous les cas la combattivité de la CGT et celle de sa dirigeante. Et le combat parlementaire du groupe parlementaire de la France Insoumise et du NFP.

Antoine Manessis