mardi 22 février 2011

L'économie israélienne pour les nuls

Gilad Atzmon جيلاد أتزمون گيلاد آتزمون

Le conflit israélo-palestinien comme écran de fumée

La presse et les analystes politiques nous apprennent que, contre toute attente et malgré la crise économique mondiale, l'économie israélienne est en plein essor. Certains avancent même qu'Israël compterait parmi les économies les plus fortes du globe.

Ah bon ? Hormis les avocats, les oranges et quelques produits cosmétiques de la Mer Morte, personne parmi nous n'a jamais rien vu d'israélien dans les rayons des magasins. Ils ne fabriquent pas de voitures ni d'appareils électriques ou électroniques et ne produisent pratiquement aucun bien de consommation. Israël se dit avancé dans les technologies de pointe, mais de fait, les seuls programmes informatiques high-tech à avoir atterri dans nos ordinateurs sont leurs chevaux de Troie. Dans cette terre qu'ils ont prise par la force aux Palestiniens, ils n'ont toujours pas trouvé de minerai précieux ni de pétrole.

Alors comment cela se fait-il ? Pourquoi Israël est-il épargné par le désastre financier planétaire ?  Comment ce pays peut-il être aussi riche ?

La richesse d'Israël s'explique peut-être par le fait que, comme le rapporte The Guardian, "six des sept oligarchies qui contrôlaient 50% de l'économie russe durant les années 1990 étaient juives". Au cours des vingt dernières années, de nombreux membres de ces oligarchies ont acquis la nationalité israélienne. Ils ont également trouvé où placer leur argent sale en investissant dans ce paradis financier kasher. Récemment, Wikileaks a révélé que "des sources issues de la police (israélienne) estiment à 10 milliards de dollars les montants blanchis par le crime organisé russe (la mafia russe) dans des holdings israéliennes."[1]

Israël doit son essor économique à des escrocs de la trempe de Bernie Madoff, qui, pendant des dizaines d'années, ont fait transiter leur argent via des institutions sionistes et israéliennes.[2]

Israël cartonne aussi parce qu'il est la première puissance commerciale dans le secteur des diamants de sang et le quatrième marchand d'armes de la planète. Manifestement, la combinaison de ces deux marchés s'avère fort juteuse.

Enfin, pour compléter le tableau, Israël doit aussi sa prospérité à un trafic d'organes et à la pratique du prélèvement d'organes.

En bref, si Israël s'en sort mieux que n'importe quel autre pays, c'est qu'il se fonde sur l'une des économies les plus abjectes et les moins éthiques qui soient. Bien loin de la promesse initiale des sionistes de donner naissance au Juif moral et civilisé, Israël a réussi à instaurer au niveau institutionnel un extraordinaire mépris du droit international et des valeurs universelles. Il fait office de planque pour de l'argent issu d'activités criminelles effroyables. Sans compter qu'il dispose de l'une des armées les plus puissantes du globe pour défendre les richesses de quelques Juifs parmi les plus fortunés.

Il apparaît de plus en plus qu'Israël n'est rien d'autre qu'un gigantesque paradis pour le blanchiment d'argent des oligarques juifs, escrocs, marchands d'armes, trafiquants d'organes , dealers de diamants et autres acteurs du crime organisé.

Vu sous cet angle, on comprend son insensibilité face aux inégalités sociales, pourtant flagrantes à l'intérieur de ses frontières.

Les pauvres en Israël

Comme Israël s'est autoproclamé l'Etat juif, on peut raisonnablement s'attendre à ce que le peuple juif soit le premier à bénéficier de la bonne santé économique de son pays. Manifestement, ce n'est pas le cas, loin s'en faut, comme le montrent les chiffres atterrants concernant la justice sociale. 18 familles contrôlent à elles seules 60% des fonds propres de toutes les entreprises du pays. L'Etat juif fait preuve d'une rare cruauté envers ses pauvres. S'agissant du fossé entre riches et pauvres, il figure tout en haut du classement.

La conclusion à tirer de tout cela est consternante: bien qu'Israël fonctionne comme une entité tribale ethnocentrée, elle montre une indifférence totale à l'égard des membres de sa tribu. En réalité, quelques millions de juifs servent les intérêts les plus sordides et les bénéfices atterrissent dans les poches d'une poignée de riches crapules.

Un écran de fumée

Mais on peut aller plus loin et tirer une conclusion encore plus accablante. Si ma lecture de l'économie israélienne est correcte et que ce pays accueille des flots d'argent criminel, le conflit israélo-palestinien n'est autre, du moins dans la perspective de l'élite israélienne, qu'un écran de fumée.

J'espère que les lecteurs et mes amis me pardonneront de le dire – j'espère pouvoir me le pardonner à moi-même – mais j'ai l'impression que ce conflit, de même que les atrocités perpétrées conte le peuple palestinien, sert à détourner l'attention afin qu'elle ne se porte pas sur la complicité d'Israël dans des crimes monstrueux qui touchent des populations du monde entier. Au lieu de nous intéresser à ces agissements cupides dont le but est d'acquérir de nouvelles richesses aux dépens du reste de l'humanité, nous avons tous les yeux rivés sur un seul conflit, territorial, qui ne reflète qu'une des sinistres facettes du projet national juif.

Il est certain que la grande majorité des Israéliens ne détectent pas le rôle trompeur joué par le conflit palestinien. Ils sont conditionnés à envisager tous les sujets en termes de sécurité nationale. Ils n'ont pas vu que la militarisation intensive de leur pays allait de pair avec sa transformation en paradis du blanchiment d'argent et en refuge pour des malfaiteurs du monde entier.

Mais les choses se gâtent pour Israël et son élite corrompue. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que les Russes, les Américains, les Africains, les Européens, l'humanité dans son ensemble, commencent à comprendre. Nous sommes tous Palestiniens et nous avons tous le même ennemi.

J'irais même jusqu'à imaginer que d'ici peu, certains Juifs et Israéliens défavorisés commencent également à mesurer à quel point Israël et le sionisme sont infâmes et perfides. 

Gilad Atzmon

Notes
[1] Plus d'informations sur les connexions mondiales entre le crime organisé et le Likoud ou d'autres partis politiques israéliens importants sur: http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/php/topic.php?tid=147

[2] Selon des rumeurs, avant sa faillite, Lehman Brothers aurait transféré 400 milliards de dollars dans des banques israéliennes. Je ne suis pas en mesure d'apporter des preuves à aucune de ces théories, mais j'estime qu'il est urgent d'examiner dans quelles mesures elles se vérifient.

Date de parution de l'article original: 07/02/2011

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