Les États-Unis sont un pays particulièrement surprenant. Capable du
meilleur comme du pire, pays de la démesure aussi bien géographique,
économique que « sociale ». Historiquement plutôt attirants, les USA
deviennent ces dernières années plutôt repoussants tant les excès y sont
nombreux y compris sur la scène internationale.
Alors je fais partie de ceux qui préfèrent être « seul » dans un
monde devenu fou, et être bien adapté à nos sociétés malades ne doit pas
être un objectif recherché. Sachons au contraire cultiver l’essentiel
et les valeurs morales qui l’accompagnent.
Dans ce monde souffrant des pires calamités aussi bien naturelles,
auxquelles nous ne pouvons pas forcément grand-chose, qu’humaines comme
les guerres, les massacres, la misère contre lesquelles il n’y a aucune
fatalité à part nos choix désastreux et notre envie d’autodestruction,
je voulais partager avec vous deux informations absurdes sur ce futur
ex-grand pays que sont les États-Unis, un empire en déclin, en faillite
et qui a déjà perdu la guerre des valeurs qu’il incarnait jadis comme la
liberté, la justice, les possibilités ouvertes à tous, bref, le rêve
américain définitivement détruit lors de l’effondrement des Twin Towers.
Sécheresse en Californie : ils peignent leur pelouse en vert
Alors que des femmes, des enfants et des hommes meurent sous les
bombes à Gaza, en Ukraine, en Syrie, en Irak et je n’irai pas plus loin
dans la liste sans fin des pays en guerre (il y a par exemple un
génocide en cours au Congo), alors que des millions d’être humains
meurent de faim, du manque d’eau potable ou de soin, alors que des
milliards d’autres travaillent dans des conditions digne de
l’esclavagisme, la Californie connaît une énorme sécheresse.
Cette sécheresse entame sa troisième année consécutive, « le niveau
des lacs est au plus bas, l’agriculture souffre et la guerre de l’eau
fait rage ».
Les prix du mètre cube d’eau explosent, on évoque même la possibilité
de réduire la population dans ces coins-là et Las Vegas pourrait ne
plus être approvisionné. Cette ville est évidemment une aberration aussi
bien morale qu’environnementale. En plein désert, elle finira par
rejoindre la grande liste des villes fantômes abandonnées.
En attendant, les municipalités rationnent la consommation d’eau et
interdisent aussi bien le lavage intempestif des voitures comme les
arrosages automatiques des pelouses.
Mais nous sommes aux États-Unis mes amis et aux USA, une pelouse doit
être verte. C’est obligé ! Il ne viendrait pas à l’idée d’un américain
d’avoir un gazon couleur « paille » (comme le mien l’été dans ma
grange). Non. Il doit être vert. Et comme il n’y a pas d’eau…
heureusement qu’il y a de la peinture…
On a donc appris, et vous pourrez voir une vidéo un peu plus bas, que
« plusieurs petites entreprises californiennes ont trouvé une solution à
ce problème : peindre les pelouses en vert. Ainsi, l’herbe retrouve sa
couleur naturelle, cela permet d’économiser l’eau en arrosant moins et
l’honneur est sauf. La vidéo mise en ligne par I-Télé et visible
ci-dessus montre la façon dont ces nouveaux jardiniers repeignent les
pelouses ».
Évidemment, la peinture n’a jamais été le produit le plus écolo et je
ne suis pas sûr que les petites bêtes qui vivent dans l’herbe
apprécient vraiment d’être peintes en vert mais que voulez-vous, la
pelouse doit rester verte.
Partout, le monde se meurt mais les « Zaméricains » peignent leur
pelouse. Nous sommes rentrés dans l’ère de la frugalité et de la
simplicité volontaire. La consommation de masse n’est pas une liberté
mais une aliénation. La consommation de masse est également un « crime
contre l’humanité » dans la mesure où certains sont prêts à tout pour
faire toujours plus de fric sur le dos d’autrui.
Le grand tort de nos amis Américains n’est pas d’être américains.
C’est d’être des crétins décérébrés qui préfèrent massacrer leur
environnement comme celui des autres afin de faire perdurer un système
de surconsommation de masse absurde et déjà condamné.
New York : un immeuble avec une entrée pour les « pauvres » et une autre pour les « riches »
De l’autre côté sur la côte Est, la ville de New York a accepté les
plans très controversés d’un promoteur immobilier qui a souhaité
distinguer l’entrée principale réservée aux propriétaires, de celle
réservée aux locataires « pauvres ».
Mais c’est vrai ça, la mixité c’est une chose mais surtout sans devoir se voir. Et puis tant que nous y sommes, nous pourrions aussi faire une porte réservée aux noirs ou aux juifs… tant que l’on y est ! Si ce type de système est acceptable alors quelles sont les limites ? Pourquoi ne nous arrêterions qu’à l’aspect des richesses pour faire de la discrimination ? Il s’agit là d’un « apartheid » moderne ayant l’argent comme élément discriminant. Est-ce cela le « prôôgrès » ? Peut-on cautionner ce type d’approche ?
Mais c’est vrai ça, la mixité c’est une chose mais surtout sans devoir se voir. Et puis tant que nous y sommes, nous pourrions aussi faire une porte réservée aux noirs ou aux juifs… tant que l’on y est ! Si ce type de système est acceptable alors quelles sont les limites ? Pourquoi ne nous arrêterions qu’à l’aspect des richesses pour faire de la discrimination ? Il s’agit là d’un « apartheid » moderne ayant l’argent comme élément discriminant. Est-ce cela le « prôôgrès » ? Peut-on cautionner ce type d’approche ?
Alors dans ce monde de fou, il y a encore quelques réminiscences de
la raison, ainsi le « président de l’arrondissement de Manhattan a
promis cependant qu’il mettrait son veto aux prochains projets
semblables qui prévoit des entrées séparées – ce qui favorise la
discrimination entre Américains –, rapporte le New York Post ».
Il y aura toujours des différences et d’ailleurs elles sont
souhaitables et profondément naturelles. Il y aura toujours des
quartiers riches et des quartiers pauvres, de beaux immeubles et des
moches, des choses cher et bon marché, telle n’est pas la question.
La question ici c’est de mettre en place une hiérarchie entre les
individus et d’octroyer des droits différents en fonction de la caste à
laquelle vous appartenez. In fine, on peut parfaitement imaginer une
majorité de blancs riches et propriétaires ayant leur belle entrée et
une majorité de noirs fauchés rentrant par derrière. Un peu comme dans
les bus autrefois où il y avait ceux réservés aux blancs et ceux pour
les noirs.
L’économie et le marché ne peuvent pas tout justifier, sinon alors
nous acceptons le totalitarisme marchand et bien qu’il soit marchand, il
est avant tout totalitaire. Au nom du rendement, nous «arrêterons» de
soigner les vieux à partir de 76 ans (proposition de loi US). Au nom
des bénéfices, nous ferons payer le droit de respirer ce qui veut dire
de vivre (taxe sur l’air au Venezuela). Nous rendrons tout marchand...y
compris l’amour.
Je ne veux pas vivre dans un tel monde qui est la négation de l’homme, de sa richesse et de sa diversité.
Alors peut-être que nous sommes les derniers des Mohicans ou les
précurseurs d’un mouvement plus large, je n’en sais rien. Ce qui est sûr
en revanche c’est que ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que
d’être bien adapté à une société malade.
Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction
en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à
sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans
concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com.
Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques.
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