À chaque fois qu’elle ouvre la bouche ou rédige un communiqué,
Nadine Morano « rembourse » au Front national son aide lors du deuxième
tour des législatives de 2012.
Coup de pouce qui n’avait pas suffit à
la faire élire, tant elle suscite de réactions de rejet de la part de
gens normalement constitués ou qui ont au moins une fois entendu sa voix
vulgaire et mesuré son ignorance crasse. Après cet échec, elle fut donc
recasée au Parlement européen en 2014, assemblée où elle ne brille pas
par sa présence, son absentéisme rivalisant avec celui de Jean-Luc
Mélenchon, de Michèle Alliot-Marie et des Le Pen. Ce qui ne l’empêche
pas, habitude sans doute prise pour ses études menant au DESS
d’information et de communication gentiment délivré par l’université de
Nancy, d’émailler sa carrière de petites phrases et de grosses âneries
qui devraient lui valoir un jour d’accéder à un poste de responsabilité
au Front national à défaut d’en avoir conservé un chez les
pseudo-Républicains ou même Sarkozy, pourtant plutôt excellent dans le
genre, se méfie de ses écarts de langage et de son ignorance crasse. Sa
dernière sortie au micro d’Europe 1, vaut le détour où ce que le Canard Enchainé nomme la noix d’honneur et le franchissement du « mur du çon »…
« Et puis je vais vous dire hein, on dit "ils quittent leur pays, ils
fuient la guerre". Heureusement qu’on n’a pas fait pareil, nous, en
39-45 ou en 14 ! On a tous des aïeux qui reposent dans la terre de
France qui se sont battus pour la liberté et pour sauver la France.
Alors moi je dis qu’il faudrait aussi que ces personnes, plutôt que de
fuir, car ce n’est pas la solution, se battent pour leur pays et qu’on
les accompagne dans ce combat ! Il faut leur permettre de rester chez
eux ! ». Etc...
Madame Morano, poissarde émérite de la droite, oublie les 121 000
militaires français et belges embarqués vers la Grande-Bretagne en juin
1940, les huit à dix millions de civils français jetés sur les routesen
Excode à la même époque. Sans oublier les objecteurs de nazisme se
réfugiant en Angleterre avant de reprendre le combat et des dizaines de
milliers d’Alsaciens ou de belges réfugiés dans les autre provinces
françaises. Bref tous ceux que le maréchal Pétain qualifiait alors de
lâches. Elle oublie également les centaines de milliers d’autres
réfugiés fuyant l’invasion allemande et son bombardement, comme en 1940,
pendant les combats de la première guerre mondiale.
Donc, trois hypothèses : ou bien cette femme ne connait pas
l’histoire de son pays parce qu’elle a sauté des cours à la fac de droit
de Nancy, ou bien elle est stupide ou bien elle compte sur le manque de
mémoire des Français pour dire n’importe quoi, comme d’habitude, pour se
concilier les bonnes grâces de ses compagnons de pensée du Front
national…
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