Le 30 septembre 1938,
par les accords de Munich, Français et Anglais livrent à Hitler la
Tchécoslovaquie. La Pologne, participe au démembrement de la
Tchécoslovaquie et s’empare de la Silésie fort du pacte de non-agression
Polono-Allemand de 1934. Le dictateur allemand a la conviction que tout
lui est permis, et multiplie les discours guerriers.
Le 17 avril 1939, l’U.R.S.S. propose un pacte d’assistance mutuelle
Anglo-Franco-Soviétique. Après bien des tergiversations la France et la
Grande-Bretagne se décident enfin d’envoyer des diplomates à Moscou.
Mais les gouvernements français et anglais n’ont pas renoncé à détourner
les appétits d’Hitler à l’Est : « pour botter le cul aux bolcheviques »
Au moment où s’ouvrent les négociations
de Moscou, Londres engagent des discussions avec Berlin. Bien que
secrètes, leur existence n’en est pas moins connue des grandes
chancelleries. Les Soviétiques sont naturellement au courant de ce
double jeu. Leur confiance en Londres et Paris ayant déjà bien été
entamée à cause de la non- intervention en Espagne puis les accords de
Munich. Mais Staline sait que l’URSS n’est pas prête. Les purges ont décimée l’Armée rouge et nombre de ses officiers.
Les pourparlers
Franco-Anglo-Soviétiques sont dans l’impasse lorsque la presse
moscovite annonce imminente une attaque allemande contre la Pologne. Or,
le lendemain, le gouvernement polonais confirme son refus de l’aide
soviétique. Le chef d’état major général de l’armée polonaise déclare : « Il ne saurait être question de permettre aux troupes soviétiques de franchir la frontière polonaise ». Staline comprend alors qu’il n’y aura pas d’accord militaire avec les Français et les Britanniques.
Hitler avertit Staline
que chaque jour peut déclencher une crise entre l’Allemagne et la
Pologne dans laquelle l’Union Soviétique serait entraînée si elle ne
consent pas à « signer avec l’Allemagne un traité de non agression ».
Staline est au pied du mur : d’un côté la dérobade des occidentaux ; de
l’autre l’imminence d’une guerre dans laquelle l’URSS peut être
entrainée, sans soutien, alors que les Japonais, puissance de l’Axe,
viennent déjà d’attaquer la Mongolie avec laquelle Moscou a des accords
militaires.
Définitivement persuadés
que la Grande-Bretagne et la France ne veulent pas d’une alliance
militaire, les dirigeants soviétiques signent à Moscou le 23 août 1939,
un pacte de non agression avec l’Allemagne.
L’annonce de l’accord Ribbentrop-Molotov bouleverse les opinions publiques et jette la confusion dans les différents partis communistes.
Si d’un coté il avait deux personnages
peu fréquentables, n’oublions pas qu’en Angleterre, la partie fascisme
fascinait jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, et qu’en
France une grande partie des élites avaient déclarées : « Plutôt Hitler que le front populaire » ! Pour le capital, le fascisme n’a jamais été un ennemi.
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