mardi 27 octobre 2015

L’Irak, la Libye, la Palestine et Blair le criminel.

Mohamed Bouhamidi                

Les demi-excuses de T. Blair à propos des mensonges qui ont justifié l’invasion et la destruction délibérée de l’Irak concernent directement notre pays.

Les services anglais ont déjà joué un rôle-clé dans la décennie terroriste qui a failli démolir notre Nation. Londres a accueilli et couvé le GIA et sa revue Al-Ansar dès 1993, et lui a permis de délivrer sa propagande en toute liberté.
Contrairement aux apparences, l’Etat profond anglais a élaboré toutes les visions stratégiques impérialistes, à long terme, y compris la théorie de l’Eurasie, centre de gravité de la domination mondiale. Il est l’Inspirateur des wahhabites et de leur bras armé des Al Saoud, depuis la fin du 18ème siècle. Il a pensé et fait naître la Ligue Arabe pour absorber puis paralyser les identités nationales naissantes dans le monde arabe, capables de créer des Etats à contenu libérateur concret. Il fit accoucher littéralement le conservatisme religieux égyptien du mouvement des frères musulmans.
Toutes les frontières artificielles et tous les Etats tirés du néant dans le Moyen-Orient, toutes les alliances régionales et pactes militaires, dont celui de Bagdad, sont sortis de ses diplomatiques et du renseignement.
Tony Blair occupe, dans cette longue histoire, un rôle particulièrement sale. Il a été le conseiller grassement payé de Kadhafi et l’a poussé à commettre toutes les fautes possibles pour l’affaiblir en vue de préparer la destruction de la Libye et d’installer aux frontières de l’Algérie un trou noir islamiste capable de réussir la démolition de notre Etat, entreprise que le GIA et l’AIS ont échoué à réaliser.
Juste après la destruction de l’Irak et son bilan dantesque, 500.000 à 1.000.000 d’enfants morts, il a obtenu le titre d’émissaire du Quartet pour les négociations israélo-palestiniennes. Personne n’a exercé un art aussi perfide de faire croire qu’un émissaire était à l’œuvre ou à la tâche et laissé tant de champ libre à Israël pour détruire sur le terrain toute possibilité matérielle et territoriale d’un Etat palestinien.
Il vient d’en démissionner.
En réalité, T. Blair n’est pris d’aucun remords et d’aucun sentiment de culpabilité. Il n’a pas dit un mot sur les souffrances humaines et le sort de ces enfants. Il regrette juste les effets politiques, y compris la création de Daesh.
Ses excuses comme sa démission d’émissaire du Quartet, signifient simplement que cet homme a compris, avant les Fabius et les Hollande, l’échec du projet de nouveau Moyen-Orient, constellation de micro-Etats ethniques et confessionnels, y compris l’échec d’Israël à gérer les atouts que lui a offert cette politique Blair/Bush, de destruction massive de la région.
Le projet du chaos et de déstructuration a échoué car face à la coalition impérialiste, se sont dressées des forces structurantes.
Il ne regrette rien. Il annonce juste un échec pour avancer sa candidature à énoncer, proposer et diriger en partie, contre lourdes rémunérations pour sa boîte de conseil et de prospective, une autre politique impériale qu’il a dû déjà mettre en chantier.

Ses excuses sont une offre de service d’un expert en politique impériale rendu encore plus malin par son intelligence de l’échec actuel.
C’est l’annonce d’une nouvelle variante de la politique d’agression impérialiste.
Elle concernera directement notre pays.

impact24.info

Aucun commentaire: