Les demi-excuses de T. Blair à propos des mensonges qui ont justifié l’invasion et la destruction délibérée de l’Irak concernent directement notre pays.
Les services anglais ont déjà joué un rôle-clé dans la décennie
terroriste qui a failli démolir notre Nation. Londres a accueilli et
couvé le GIA et sa revue Al-Ansar dès 1993, et lui a permis de délivrer
sa propagande en toute liberté.
Contrairement aux apparences, l’Etat profond anglais a élaboré toutes
les visions stratégiques impérialistes, à long terme, y compris la
théorie de l’Eurasie, centre de gravité de la domination mondiale. Il
est l’Inspirateur des wahhabites et de leur bras armé des Al Saoud,
depuis la fin du 18ème siècle. Il a pensé et fait naître la
Ligue Arabe pour absorber puis paralyser les identités nationales
naissantes dans le monde arabe, capables de créer des Etats à contenu
libérateur concret. Il fit accoucher littéralement le conservatisme
religieux égyptien du mouvement des frères musulmans.
Toutes les frontières artificielles et tous les Etats tirés du néant
dans le Moyen-Orient, toutes les alliances régionales et pactes
militaires, dont celui de Bagdad, sont sortis de ses diplomatiques et du
renseignement.
Tony Blair occupe, dans cette longue histoire, un rôle particulièrement sale. Il a été le conseiller grassement payé de Kadhafi et
l’a poussé à commettre toutes les fautes possibles pour l’affaiblir en
vue de préparer la destruction de la Libye et d’installer aux frontières
de l’Algérie un trou noir islamiste capable de réussir la démolition de
notre Etat, entreprise que le GIA et l’AIS ont échoué à réaliser.
Juste après la destruction de l’Irak et son bilan dantesque, 500.000 à
1.000.000 d’enfants morts, il a obtenu le titre d’émissaire du
Quartet pour les négociations israélo-palestiniennes. Personne n’a
exercé un art aussi perfide de faire croire qu’un émissaire était à
l’œuvre ou à la tâche et laissé tant de champ libre à Israël pour
détruire sur le terrain toute possibilité matérielle et territoriale
d’un Etat palestinien.
Il vient d’en démissionner.
En réalité, T. Blair n’est pris d’aucun remords et d’aucun sentiment
de culpabilité. Il n’a pas dit un mot sur les souffrances humaines et le
sort de ces enfants. Il regrette juste les effets politiques, y compris
la création de Daesh.
Ses excuses comme sa démission d’émissaire du Quartet, signifient
simplement que cet homme a compris, avant les Fabius et les Hollande,
l’échec du projet de nouveau Moyen-Orient, constellation de micro-Etats
ethniques et confessionnels, y compris l’échec d’Israël à gérer les
atouts que lui a offert cette politique Blair/Bush, de destruction
massive de la région.
Le projet du chaos et de déstructuration a échoué car face à la
coalition impérialiste, se sont dressées des forces structurantes.
Il ne regrette rien. Il annonce juste un échec pour avancer sa
candidature à énoncer, proposer et diriger en partie, contre lourdes
rémunérations pour sa boîte de conseil et de prospective, une autre
politique impériale qu’il a dû déjà mettre en chantier.
Ses excuses sont une offre de service d’un expert en politique
impériale rendu encore plus malin par son intelligence de l’échec
actuel.
C’est l’annonce d’une nouvelle variante de la politique d’agression impérialiste.
Elle concernera directement notre pays.impact24.info
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