dimanche 10 avril 2016

« En marche » avec Macron... C’est macroscopique !

Résultat de recherche d'images pour "logo humanité.fr"Jean Ortiz      

C’est macroscopique, cela se voit à l’œil nu : le jeune ministre de l’Economie est macrocéphale et macrochevillesque : la tête et les chevilles qui enflent, avec la fausse humilité du politicard carnassier qui attend son heure.
Il est « surdoué », « hyperdoué », « brillant », « premier de la classe », « rafraîchissant », « génial », « lumineux », à 38 ans seulement. Il a toutes les qualités d’un « héritier », d’un gagneur, d’un fils de bonne famille, élevé au biberon argenté, poli, bien éduqué. « Chez ces gens-là, Monsieur » on sait compter. Et il sait compter ses sous et les nôtres. La preuve : il a été (et reste) de la « finance ». « Ce mot de finance est un mot d’esclave » disait J.J. Rousseau. Le jeune prodige a été (et reste dans l’âme) banquier d’affaires... aussi compétent qu’un grand argentier du FMI, de la Banque mondiale, de la BCE . Il a bien mérité des marchés. « En Marche donc ! », « Le fric est et sera le genre humain ! ».
Le jeune ministre a fait don de son génie friqué à la France, celle du Medef, des banquiers, des patrons, des hommes d’affaire, de tous ceux qui nous font vivre, rêver, qui font fructifier notre argent au Panama, en Suisse, aux Iles Vierges, qui veillent sur notre sommeil... Il plaît aux puissants parce qu’il est des leurs. Il est des leurs ! Il est des leurres gros comme des bittes d’amarrage.
Et ça marche ! Ou plutôt : ils voudraient que cela marche... F.Hollande pourra si nécessaire faire joujou, comme F. Mitterrand le fit avec Nanard.
Le jeune E(n).M(arche). se veut apolitique. Ah l’apolitisme ! La feuille de vigne du capital. À 38 ans Manu feint de découvrir l’attrape-couillons le plus éculé (deux siècles d’histoire) : ni de droite ni de gauche !! « À droiche ! ». « Au CAC 40 ! ». L’avenir est à la collaboration de classes. Le jeune homme, bien conseillé, a enfanté aux forceps- respectons sa douleur- un mouvement pléonasmatique : « En Marche », ni de droite ni de gauche (cela marche de soi !), de nulle part, c’est-à-dire « À droite toutes ! », « Tout s’encaisse ! », « En avant la Bourse ! », « Tous unis contre les salariés ! », « Dépouillons le vil peuple ! », « Combattons ses privilèges ». Quel « rafraîchissement ! », s’exclame admiratif le patron des patrons !
Saluons le « rafraîchissement » qu’apporte E.M. aux bonnes vieilles recettes de la bourgeoisie. Laissons la révolution aux rétroringardsarchaïques. À nous le pognon ! Au populo les larmes, la sueur, la survie, le chemin de croix quotidien, la galère, la faim, les privations... Il a choisi d’être pauvre ! Tant pis pour lui ! Vive l’IF ! : l’internationale du Fric !
Le jeune EM- en marche n’est ni de gauche ni de gauche, il est « là où on le pose », comme dirait Guy Bedos : c’est-à-dire bien à droite ! du côté du profit ! de l’IF !
Et çà le pose fort bien... « L’honneur et le profit ne couchent pas dans le même lit », opinait déjà Cervantes, père de tous les romans. Avec Manu, pas de littérature. À droite toutes ! Là où les hommes ne valent que pour ce qu’ils possèdent. Là où la loi est celle de la jungle.

L’argent n’a paraît-il pas d’odeur. C’est faux ! Il sent la merde, le sang, la spoliation, l’esclavage, l’aliénation, la guerre, le cannibalisme. Encore un effort Manu ! On peut être jeune biologiquement et finalement vieux comme Mathusalem. Vieux comme ce vieux monde à changer vite-vite, à bouléguer radicalement, à « démacroniser » en quelque sorte. En marche, oui, contre les tiens ! Nuits et jours debout ! Tous ensemble ! En marche... avant ! Cela va de soi. En Marche avant !

humanite.fr

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