jeudi 8 août 2024

D'où vient le doigt d'honneur ?

Bernard Gensane

Il semble que son origine soit la bataille d'Azincourt en 1415. L'armée française était en train de remporter la victoire. 


Elle entreprit alors de couper les majeurs des prisonniers anglais pour les empêcher à jamais de tirer à l'arc. Les flèches anglaises étaient terminées par de longues plumes. Le majeur était nécessaire pour viser et tirer. Mais les Anglais ont commencé à montrer leurs majeurs aux Français pour leur faire savoir que leurs doigts étaient toujours vaillants et qu'ils pouvaient encore tirer. Ce défi leur réussi car ils remportèrent la bataille de manière inattendue sur une armée française plus nombreuse (10 000 hommes contre 8 000). La défaite écrasante des chevaliers français marqua le début de la suprématie des armes de distance.

 

La première trace écrite d'un doigt d'honneur date du IVème siècle avec J.-C. : Diogène aurait levé son majeur pour exprimer à Démosthène ce qu'il pensait de lui. Dans Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres du poète Diogène Laerce, on peut lire : " Des étrangers souhaitant voir Démosthène, Diogène leur montra son doigt du milieu tendu en disant : " Tel est celui qui gouverne le peuple d'Athènes". Ce doigt levé avait une connotation sexuelle : en Grèce on l'appelait le katapygon, de kata, vers le bas, et puge, fesses.

 

Évaluer le fondement et le bien-fondé des superstitions et autres croyances est toujours délicat. Il ne faut pas prononcer le mot corde dans un théâtre. Cela rappelle les bateaux quand les cordes y servaient à pendre les mutins autres condamnés. Au XIXème siècle, de nombreux machinistes étaient d'anciens marins. Il ne faut pas non plus prononcer le mot lapin sur un bateau : ces animaux embarqués pour améliorer le quotidien des marins avaient tôt fait de grignoter tous les cordages et même les coques. Dire "lapin" était donc annonciateur de naufrage.

 

On peut raisonnablement se demander s'il n'est pas plus dangereux d'être cartésien que superstitieux.


Puisqu'on est dans le délicat, restons-y. Ces clichés ont été pris à Brégançon il y a quelques jours, juste avant que le boy de Rothschild se rende aux JO pour soutenir Teddy Riner. Elles n'ont apparemment pas été volées, prises au télé de 2000 millimètres. Un peu comme si le boy et ses copines se "foutaient du monde entier".

 Tout cela en pleine crise gouvernementale, alors que des tractations très dures ont lieu pour la nomination d'un prochain Premier ministre et d'un gouvernement pour le pays.

 

Il est vrai que cela faisait un bon moment que le boy ne s'était pas entraîné avec ses copines à la lute gréco-romaine. Mais il s'agit de faire croire que rien ne se passe pendant la trève olympique...

Bernard Gensane 

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